Un paradis pour les abeilles de la Poste en plein cœur de la ville de Berne

Silvana Grellmann

17. mai 2023 10:00 Dernière modification: 16. mai 2023 16:49

Le retour du printemps coïncide avec celui des abeilles. Leurs congénères de la Poste ne font pas exception à la règle. L’initiative des abeilles de la Poste lancée à Zurich-Mülligen a fait des émules. Peu de temps après, le site de Berne PostParc s’est lui aussi transformé en «résidence pour abeilles». Le premier miel de la saison devrait y être récolté à la mi-juin.

Le PostParc de la gare de Berne est un lieu très fréquenté, animé et même agité par moments. Peu de gens se doutent que le toit du PostParc abrite un havre de paix. Et un paradis pour les abeilles. Depuis la fin de l’été 2021, elles volent, bourdonnent et vrombissent là-haut, en plein cœur de la ville de Berne. Quatre ruches y ont élu domicile. Le PostParc est le deuxième site de la Poste à se transformer en «résidence pour abeilles». En effet, le centre courrier de Zurich-Mülligen accueille lui aussi des butineuses depuis 2021. Lorsque Thomas Hirschi, object manager chez Poste Immobilier (IMS), a entendu parler des abeilles zurichoises de la Poste, il s’est dit: «Pourquoi ne pas faire la même chose ici à Berne?». L’initiative entend contribuer à la biodiversité par la promotion de l’apiculture, notamment dans les zones urbaines. Son idée a immédiatement suscité l’intérêt de l’association des apicultrices et apiculteurs de Berne et des environs. Et l’emplacement sur le toit du PostParc s’est avéré idéal. On y accède facilement aux ruches, l’endroit est suffisamment protégé du vent et il offre de l’ombre aux abeilles en milieu de journée. Des conditions idéales en somme. Une occasion rêvée également pour un apiculteur débutant, souhaitant s’occuper d’une nouvelle ruche. David Brunner explique comment l’idée lui est venue: «J’avais passablement de temps libre pendant la pandémie de coronavirus et je me suis demandé quel loisir je pourrais pratiquer pour m’occuper. Pour moi, il était important que ce soit quelque chose de durable. Et c’est ainsi que j’ai découvert l’apiculture.»

 

S’échapper du quotidien
Stephan Hirschi s’est donc inscrit sans hésiter à une formation en apiculture à Berne. Peu de temps après, l’opportunité des abeilles du PostParc s’est présentée. Deux ans plus tard, l’activité de loisir s’est muée en une passion. David Brunner nous confie: «J’ai entendu dire que l’apiculture permettait de s’échapper du quotidien. C’est bel et bien le cas en ce qui me concerne. Ici, sur le toit avec les abeilles, je peux complètement me déconnecter – pour moi, c’est clairement le loisir idéal.»

L’année dernière, il a offert le miel obtenu (environ 40 kilos) à ses amis et connaissances – et Thomas Hirschi s’est également vu remettre un pot de miel. Un moment particulier? Thomas Hirschi sourit: «Oui, bien sûr. Le miel du PostParc est unique. C’était vraiment un moment sympathique.» L’object manager devra attendre la mi-juin et la première récolte de la saison pour déguster le prochain miel du PostParc.

Les ruches de Zurich-Mülligen ne cessent de se développer
Ruedi Ricklin vit lui aussi une belle histoire avec ses abeilles. Grâce à son initiative lancée au printemps 2021, les butineuses bourdonnent également sur le toit du centre courrier de Zurich-Mülligen. «La population des ruches ne cesse d’augmenter et chacune de nos cinq colonies compte désormais près de 10 000 abeilles», se réjouit-il. Toutefois, la récolte de miel a été plutôt modeste jusqu’à présent. «L’année dernière, nous n’avons récolté qu’une vingtaine de kilos, la faute à un été très chaud et sec, ainsi qu’à une courte période de floraison.» Cette année sera-t-elle plus fructueuse? «Nous verrons bien!», dit-il, en ajoutant que la récolte de miel n’a jamais été l’objectif principal du projet.