Ils sont le visage de la Poste de demain

Silvana Grellmann

24. septembre 2020 10:00 Dernière modification: 24. septembre 2020 9:38

Pour qui rêve de devenir logisticien, monteur-automaticien ou informaticien et d’apprendre le métier, la Poste est assurément la bonne adresse. Avec plus de seize professions, elle offre un vaste éventail de possibilités de formation et propose chaque année quelque 2000 places d’apprentissage, ce qui en fait l’une des principales entreprises formatrices du pays. Les jeunes y trouvent des places de travail et de formation attrayantes, même en cette période difficile pour l’économie.

Elle est jeune, ambitieuse et fait partie de «l’équipe jaune»: Nadja Langenegger est totalement concentrée sur les tâches qu’elle assume à son poste de travail à Berne, qui consistent à rédiger, planifier, téléphoner, organiser et coordonner.Elle fait partie des 80% des apprentis de la Poste qui, ayant émis le souhait de rester à la Poste après leur apprentissage, ont obtenu un emploi fixe au sein du groupe. Collaboratrice spécialisée en gestion immobilière, elle estime que c’est là un privilège: «Quand on est embauché là où on a effectué son apprentissage, on ne peut que s’en réjouir. C’est une situation gagnant-gagnant pour les deux parties – pour moi, qui ai pu me familiariser avec l’entreprise et avec ses valeurs, comme pour la Poste, qui sait qui je suis et comment je travaille.» Déjà passionnée par ses activités pendant son apprentissage, elle a été ravie quand un poste lui a été proposé, s’estimant encore plus chanceuse de pouvoir intégrer directement le monde du travail à un moment où la situation n’y est pas optimale: en raison de la pandémie de coronavirus, les entreprises hésitent toujours à recruter et un climat d’incertitude plombe l’activité dans un certain nombre de branches.

Le constat est le même pour Lars Bischhausen. Après avoir achevé cet été son apprentissage d’informaticien à la Poste, il y a aussi trouvé directement un débouché professionnel. Vu l’évolution induite par la crise du coronavirus sur le marché du travail, il se réjouit également d’avoir pu accéder sans attendre à un emploi.

Pas de changement notable dans l’effectif de personnes en formation
Pour beaucoup de collègues de Nadja Langenegger, la recherche d’emploi s’est avérée plus compliquée: «Ceux d’entre eux qui ont accompli leur apprentissage dans des entreprises plus petites ont eu bien davantage de mal à trouver du travail, notamment en raison de la pandémie de coronavirus et de la baisse du nombre d’offres d’emploi qui en a résulté», déclare la jeune fille de 19 ans. Lars Bischhausen en est bien conscient lui aussi: «Bon nombre de mes camarades de l’école professionnelle ont préféré s’engager directement dans un perfectionnement pour ne pas avoir à chercher du travail en pleine crise du coronavirus». Il est un fait que la situation actuelle est difficile pour les personnes en formation, et la crise du coronavirus y est pour beaucoup. Selon un rapport récent du Secrétariat d’État à l’économie SECO, on recense aujourd’hui 20 341 jeunes sans emploi en Suisse. Comme l’a confirmé le SECO à la demande de la Poste, cela correspond à l’une des plus fortes augmentations du taux de chômage chez les 15-24 ans de ces dernières années, sachant que celui-ci est passé de 3,4 à 3,9% en août dernier. À la Poste en revanche, la crise du coronavirus ne semble pas avoir entraîné de décrue de la demande en matière de jeunes qualifiés. Le nombre total d’apprentis n’y a que très légèrement varié ces dernières années, se situant entre 2120 et 1890 personnes. Non seulement le nombre de places d’apprentissage reste stable de manière générale, mais la tendance est même à la hausse dans certains métiers. Ainsi, la Poste a besoin de davantage de personnel dans les domaines de la distribution des colis et de l’informatique.

Investir dans l’avenir des personnes en formation: une nécessité pour la Poste
Pour Valérie Schelker, responsable Personnel et membre de la Direction du groupe, il est évident qu’il faut investir dans la formation des apprentis, mais aussi dans leur avenir: «Nous nous réjouissons toujours de pouvoir proposer un emploi aux personnes performantes et motivées à l’issue de leur apprentissage à la Poste, car elles connaissent alors parfaitement l’entreprise et les garder chez nous permet aussi de préserver tout un savoir-faire. En tant qu’employeur, la Poste a donc un intérêt crucial à susciter leur enthousiasme et à leur donner envie de rester. Par ailleurs, je suis convaincue qu’il est essentiel de miser sur les points de vue et sur l’engagement des jeunes quand on est une entreprise qui veut se développer en s’orientant vers l’avenir. C’est aussi pourquoi nous avons à cœur de soutenir le réseau spécial Young Voice au sein de la Poste et de proposer le programme Trainee, ou encore le processus de mentoring inversé.»

Des dispositions ont déjà été prises pour les candidats de la prochaine promotion, 760 places d’apprentissage étant d’ores et déjà proposées à la Poste pour la période d’apprentissage débutant en août 2021. Valérie Schelker ne voit pas comment il pourrait en être autrement: «Les jeunes représentent notre avenir et ils incarnent la Poste de demain. Il est donc tout aussi souhaitable que nécessaire qu’ils contribuent pleinement à notre évolution. De plus, avec près de 2000 apprentis, nous offrons aux jeunes en fin de scolarité une formidable ouverture sur le futur et, en tant que troisième entreprise formatrice de Suisse, nous assumons notre responsabilité sociale, même lorsque l’économie traverse des périodes difficiles.»

Outre les quelque 2000 personnes qu’elle accueille en formation dans seize métiers différents, la Poste propose aussi les filiales d’apprentis, où ces derniers gèrent l’exploitation, ainsi que des places de formation pour les diplômés de hautes écoles.