Les apprentis s’engagent sur le terrain pour développer leurs compétences sociales et personnelles
Mettre leurs forces à disposition d’une commune durant toute une semaine est le défi lancé aux apprentis de 2ème année de Suisse romande et d’une partie de la Suisse alémanique dans le cadre des semaines sociales. Cette année et sous la responsabilité de formateurs de la Poste, ce sont les communes de Jaun (FR), Charmey (FR) et Estavayer-le-Lac (FR) qui accueilleront les apprentis avec une liste de tâches diverses et variées qui leurs seront confiées.

Les apprentis effectuent leurs travaux sous l’oeil attentif des responsables communaux, comme ici en 2018 aux Rasses.
Les pieds dans la terre et la tête au soleil ! C’est ce qui attend les apprentis de deuxième année de Suisse romande qui participent aux semaines sociales organisées par la Formation professionnelle de la région Ouest et mises en place avec des partenaires locaux dans le canton de Fribourg à Charmey, Estavayer-le-Lac et Jaun. Au programme, développement des compétences sociales, une plongée dans le monde du bénévolat le tout dans une ambiance bon enfant ! Ces engagements d’ordre social sont ancrés dans la stratégie Corporate Responsibility de la Poste et sont comptabilisés dans le champ d’action «Citoyenneté d’entreprise». Ce faisant, elle affecte de manière ciblée une partie de ses ressources aux services d’utilité publique.
Christian Favre, qu’est-ce qui attend les apprentis durant la semaine que vous gérez à Charmey (FR) ?
70 apprentis effectueront des travaux au profit de la communauté avec pelle et pioche sur le terrain, ils plongeront dans le monde du bénévolat et de la collaboration avec des partenaires. Qu’ils soient logisticiens, gestionnaires du commerce de détail, automaticiens ou agent d’entretien, chaque apprenti à la Poste doit y participer. Si trois apprentis vont épauler le chef en cuisine, les autres arracheront des plantes néophytes, réfectionneront des sentiers, retireront des pierres des pâturages suite aux avalanches hivernales ou accompagneront des personnes âgées dans un home. Chaque apprenti est obligé de choisir une des activités proposées.

La refection des chemins pédestres est une des tâches que vont accomplir les apprentis pendant une semaine.
«Volontaires montagne» – qui aide la population de montagne pour la réalisation de projets en organisant des engagements volontaires – et le «Parc naturel régional Gruyère Pays-d’Enhaut» participent activement à l’organisation de cette semaine. Quel rôle jouent-ils exactement dans ce projet ?
J’ai rencontré Alain Peter, coordinateur de Volontaires en montagne, lors de notre dernier camp en 2018 à Sainte-Croix. Il m’a expliqué son rôle et ce qu’il pouvait nous apporter. Ce n’est pas évident pour une commune d’organiser le travail lorsque nous débarquons avec 70 à 80 personnes. Il s’est occupé de nous trouver les activités dans la région de Charmey, en quelques semaines. Il a lui-même contacté les chefs de projet de «Parc naturel régional Gruyère Pays-d’Enhaut» et le home de la Vallée de La Jogne à Charmey.
Marie Gallot Lavallée, en tant que cheffe de projet paysage et biodiversité auprès de l’association «Parc naturel régional Gruyère Pays-d’Enhaut», quel est le message que vous souhaitez transmettre aux participants?
Dans le cas de la semaine sociale, les jeunes apprentis de la Poste sont rémunérés comme s’ils travaillaient. C’est donc plutôt un temps offert gracieusement par la Poste, que par les jeunes eux-mêmes. Donner de son temps me parait essentiel pour remettre une notion de gratuité dans un monde où tout se monnaie. On en sort d’ailleurs toujours plus riche. Riche d’avoir donné. C’est paradoxal non ? On est plus riche d’expérience, riche de découvrir un nouveau monde, riche de contacts humains, riche d’avoir accompli quelque chose qui fait sens et en l’occurrence, riche de pouvoir travailler dans une nature aussi belle. Le Parc naturel régional Gruyère Pays d’Enhaut s’engage pour enrayer le déclin de la biodiversité sur son territoire. Au niveau mondial, les espèces exotiques envahissantes sont la deuxième cause du déclin de la biodiversité. Lutter contre elles, c’est agir pour la nature.

Le bénévolat passe souvent par des activités manuelles.
Jean-Michel Rabaglia, vous gérez une semaine bilingue qui se déroule à Jaun. Comment se passe la cohabitation et la répartition des tâches?
Dans le cadre de cette semaine bilingue, une journée de préparation est organisée deux semaines avant à Berne. Pour cette journée, les participants ont pour mission de présenter un camarade parlant l’autre langue. Ils doivent aussi découvrir ensemble la ville de Berne par le biais d’énigmes à résoudre qui les conduiront dans divers sites de la capitale. Cela permet de briser la glace plus rapidement lors de la semaine sur le terrain.
Et comment cela se passe-t-il sur le terrain ?
En tout ce sont 49 apprentis gestionnaires du commerce de détail et agents relation clients qui seront présent cette année à Jaun. Je serai personnellement accompagné par 23 apprentis romands et mon homologue alémanique par 26 jeunes. Avec 23 apprentis romands et 26 alémaniques, les groupes formés pour le travail sont organisés pour qu’il y ait toujours des apprentis(es) parlant les deux langues, les chambres sont également mixées pour favoriser le plurilinguisme. Le côté authentique du travail en montagne favorise les échanges, car ils sont presque en permanence avec d’autres personnes, ce qui est parfois pesant pour certains. Par ces diverses activités, comme l’aide aux paysans de montagnes ou l’aménagement de chemins pédestres pour la commune, les apprentis repartent, pour la majorité, avec de merveilleux souvenirs et de nouveaux amis.

Sur le Snapchat de la Poste, les apprentis partagent leur quotidien.
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