«Je me reposerai plus tard» – Un jeune footballeur raconte son apprentissage avec option sport au sein de la Poste

Stefan Dauner

22. septembre 2022 10:00 Dernière modification: 21. septembre 2022 13:30

Faut-il miser totalement sur une carrière de sportif ou choisir la voie sécurisante de l’apprentissage professionnel? Le jeune footballeur Levin Schneider est milieu de terrain au sein des M18 du FC Thun. Il voulait les deux à la fois, et a trouvé son bonheur à la Poste. Il fait partie d’un petit cercle de jeunes doués pour le sport qui effectuent un apprentissage de commerce avec option sport à la Poste. Chaque année, cinq jeunes prometteurs dans différentes disciplines sportives commencent un apprentissage professionnel de ce type et combinent leur formation avec des entraînements réguliers.

«J’ai toujours voulu devenir footballeur professionnel»: aussi loin que remontent ses souvenirs, Levin Schneider, originaire de Grosshöchstetten dans l’Emmental, a toujours été sur le terrain. «Depuis que je suis tout petit, je joue au football et j’ai remarqué très tôt que j’avais du talent. J’ai pu ensuite débuter au sein des M10 des Young Boys de Berne», se souvient-il.

Mais comment se décider, au moment charnière de quitter l’école et de faire ses choix pour le futur? Miser entièrement sur une carrière sportive est un risque, car il se peut qu’on n’arrive pas à percer. Et en optant uniquement pour un apprentissage professionnel, on pourrait regretter par la suite de ne pas avoir tenté sa chance dans le sport professionnel. Levin Schneider s’est posé ces questions lui aussi. Mais pour lui, le choix a rapidement été clair: il devait faire les deux à la fois. Aujourd’hui, il excelle en milieu de terrain au sein des M18 du FC Thun tout en suivant une formation d’apprenti de commerce au siège principal de la Poste à Berne.

Au fait, pourquoi à la Poste?

Chaque année, cinq jeunes sportives et sportifs commencent à la Poste un apprentissage de commerce de 4 ans. La Poste propose cet apprentissage pour sportifs à Berne, Winterthour, Zurich et St-Gall, chaque fois en partenariat avec une école professionnelle. À Berne, la Poste travaille en collaboration avec le Centre de formation pour l’économie et les services (BWD). Les sportives et sportifs ambitieux peuvent envoyer leur postulation au Centre de formation. C’est ce qu’a fait Levin Schneider. Après une procédure de sélection stricte, il a obtenu l’une des places convoitées. Le Centre de formation lui a ensuite soumis les différentes entreprises partenaires, dont la Poste. «La Poste a tout de suite été intéressée par mon profil et me l’a montré. Ça m’a plu. Je ne regrette pas ma décision», déclare-t-il avec conviction. «En effet, la Poste est une entreprise énorme. En dehors du monde du foot, ça fait du bien d’être en contact régulier avec d’autres personnes qui ne courent pas après un ballon.»

«Un système pour les personnes structurées»

Levin Schneider est aujourd’hui dans sa troisième année d’apprentissage. Il travaille au sein d’une équipe en charge notamment des offres et des calculs de prix pour les clients commerciaux internationaux. Sa formatrice Sandra Wittwer apprécie la collaboration avec le jeune sportif: «On voit que les sportifs ont besoin d’être structurés. Cela les aide dans leur travail et ça se ressent dans l’équipe. Levin est très organisé et fiable.» Le jeune garçon de 18 ans confirme qu’une bonne organisation est le b.a-ba: «Je dois partir à 15h30 pour être à l’heure à l’entraînement. Il me faut donc bien maîtriser le temps que j’ai à disposition pour mes mandats de travail. Au cours des deux dernières années et demie, j’y suis toujours arrivé», affirme Levin Schneider. En discutant avec lui, on remarque qu’il a en tête un objectif clair et qu’il sait pourquoi il fait les choses. Il ajoute quand même en riant: «Je m’étonne parfois moi-même d’avoir toujours réussi.»

«J’aurai toujours le temps de me poser plus tard»

Grâce à l’apprentissage pour sportifs, le jeune Emmentalois peut effectuer son apprentissage à un taux de 70%. Il s’entraîne presque tous les jours à Thoune, ses week-ends étant consacrés à des matchs. Son moment de repos est le jeudi après-midi: «Je ne vais ni au travail, ni à l’école, ni aux entraînements. Je profite de ce temps pour aller parfois en ville ou pour écouter de la musique.» Autrement, le jeune footballeur est toujours dans l’action. Comment trouver sans cesse la motivation? À cela, il répond simplement: «On ne peut faire ça que si on le veut vraiment. Et je le veux. Alors la motivation suit. J’aurai toujours le temps de me poser plus tard». Il est ainsi en parfaite adéquation avec l’un de ses modèles sportifs, l’ancien joueur de basket Kobe Bryant, aussi connu pour sa citation «Rest at the end, not in the middle».